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APPEL A TOUS LES ENSEIGNANTS CONTRE LE PROJET ALLEGRE DE REFORME DU FRANÇAIS

Les B.O. du 2-7 et du 12-8-99 fixent les nouvelles modalités du Bac de français :suppression à l'écrit de la dissertation littéraire et du commentaire composé (l'épreuve risque de se limiter à un sujet d'argumentation ou d'imagination, type Brevet des Collèges) ; suppression à l'oral de la liste de textes préparés pendant l'année, au profit d'un texte tiré au sort, dont aucune analyse approfondie ne pourra être demandée.

Présenté par les B.O. sous des dehors trompeurs (objectifs plus ambitieux, programme de lectures énorme, irréalisable, qui doit balayer " tout l'héritage culturel français, francophone, européen et humain "), l'enseignement du français sera vidé de fait de son contenu littéraire et culturel : celui-ci ne sera pas évalué au Bac, et devra être étudié en un nombre d'heures réduit !

L'intention véritable est en réalité de transformer le français en " une discipline carrefour " purement utilitaire, dans laquelle on apprendra à " écrire une lettre, un rapport ", comme le déclare M. Allègre à la presse.

Dans les faits, on se dirige vers une école à deux vitesses : pour les uns le kit de survie, pour les autres la culture, différenciation qui sera organisée par l'autonomie des établissements (pilotage des horaires et des contenus par les CA, selon les projets d'établissement), et par la concurrence entre enseignement public et privé, qui ne peut que se renforcer. On peut d'ailleurs constater les dégâts de ce système, qui accroît les inégalités, dans de nombreux pays (Espagne, Grande-Bretagne, Etats-Unis…).

Cet affaiblissement de la réflexion et de l'abstraction en français s'inscrit dans un projet plus général qui concerne bien d'autres matières. Voilà les raisons pour lesquelles nous nous opposons à la fois à la baisse des horaires et au projet de réforme du français tel qu'il se présente dans les B.O., et nous invitons les collègues de toutes disciplines à nous soutenir en signant ce texte.

NOM PRENOM ETABLISSEMENT SIGNATURE
 

 

 

   

Cette pétition est à l'initiative de professeurs de Lettres des lycées Claude Monet, Schumann, François Ier, Porte Océane (Le Havre) et Jean Prévost (Montivilliers). Elle a recueilli 352 signatures et a été envoyée en janvier 2000 aux IPR, à l'Inspection Générale et à Monsieur Viala, président du GTD
Vous pouvez le télécharger au format .rtf : havrep.rtf
Pour leur écrire : MAJO@wanadoo.fr

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