Lettres à l'Inspection sur les épreuves anticipées 2002


Envoyez une lettre pour protester contre les nouvelles épreuves !
Ci-dessous un exemple, à transmettre par la voie hiérarchique, signé par le plus possible de collègues...
Envoyez-nous la version que vous avez élaborée avec vos collègues, nous la publierons ici !



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Les professeurs de français                XXXX, le 10 décembre 2002
du lycée XXX
XXXXXXXX

À Madame Katherine Weinland,
Doyenne de l'Inspection générale de lettres,
107 rue de Grenelle, 75007 PARIS,
copie à M.M. XXX,
IA-IPR de Lettres de l’académie de XXX,
sous couvert de M. le Proviseur du lycée XXX,
XXXXXXXXXXXX

Madame la Doyenne,

 

L’épreuve anticipée de français du baccalauréat, modifiée sans véritable consultation des professeurs, nous a paru, expérience faite de la première session, confuse, inégalitaire, et donc inacceptable. Les modifications de l’épreuve orale qui vont intervenir sous peu continuent sur cette lancée.

Nous récusons :

Nous nous opposons donc aux insuffisances du nouveau texte (un de plus, le troisième en dix-huit mois) qui va régir les épreuves orales, et demandons la suppression de la question sur le texte et de la communication préalable des descriptifs. L’une et l’autre sont inutiles à une interrogation bien menée.

Nous demandons que l’écrit soit lui aussi réformé, par la suppression définitive du sujet d’invention.

Nous vous prions d’agréer, Madame la Doyenne, l’expression de nos respectueuses salutations.

 


Les professeurs de français du lycée xxx

À Madame Katherine Weinland, Doyenne de l'Inspection générale de lettres, 107 rue de Grenelle, 75007 Paris,
copie à M. xxx, IA-IPR de l’académie de xxx,
sous couvert de M. le Proviseur du lycée xxx.

Madame la Doyenne,

L’épreuve anticipée de français du baccalauréat, modifiée sans véritable consultation des professeurs, nous paraît, expérience faite, confuse, inégalitaire, et donc inacceptable.

Nous récusons :

- l’excès de technicisme qui caractérise le programme et les épreuves, détournant ainsi les élèves du sens et de la singularité de l’œuvre littéraire ;
- le principe du corpus de textes : il disperse l’attention des élèves ; il les contraint à un comparatisme superficiel et souvent formaliste au détriment de la compréhension approfondie ; il transforme l’épreuve en course contre la montre aux dépens de la rigueur intellectuelle qu’exigent le commentaire et la dissertation ;
- le sujet d’invention : il conduit de fait à des sujets artificiels infaisables ou ne vérifiant pratiquement aucune connaissance littéraire, donc à une évaluation très lâche, faute d'exigences claires et de critères objectifs ;
- l’inutile complication de l’épreuve orale, dont les imprécisions permettent des interprétations extrêmement variables selon les académies, ce qui nuit au déroulement serein et au caractère égalitaire qu’on doit attendre d’un examen national.

Nous demandons :

- que l’épreuve anticipée de français vérifie les acquis linguistiques, logiques et culturels nécessaires à des études universitaires ;
- à l’écrit, un commentaire composé et une dissertation littéraire, en attendant qu’un troisième sujet compatible avec les exigences du baccalauréat soit défini ;
- à l’oral, l’explication d’un texte tiré de la liste, permettant de mettre en valeur le travail de l’année, sans déstabilisation impertinente ou inéquitable, suivie d'un entretien qui suffit à affiner le jugement de l'examinateur ;
Une réforme des programmes et des épreuves n’a de sens que si elle est faite avec l’approbation la plus large possible de ceux qui ont en charge son application.

Nous vous prions de croire, Madame la Doyenne, à notre parfait dévouement au service de l’École.

09/2002