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Contre la suppression des jurys spécifiques
B.O. n°16 du 19 avril 2001.


Non à la manipulation annoncée
des notes du baccalauréat.

Pour imprimer ce texte :  petition_js.rtf 

Les jurys spécifiques de fin de première permettaient d’effectuer un travail de double correction lorsque les notes obtenues par l’élève étaient inférieures de plus de deux points à la moyenne du livret. Mais les professeurs munis des copies et des livrets restaient maîtres de leurs notes. Elles étaient donc définitives et les jurys du bac de terminale ne pouvaient les transformer.

Première dépossession : les collègues ont été informés aux vacances de Pâques que ces jurys étaient remplacés par des commissions d’harmonisation ; les correcteurs n’y sont pas tous nécessairement présents et leur but est d’égaliser les moyennes indépendamment des livrets.

Deuxième dépossession : les notes, bien que communiquées au candidat, ne seront toujours pas définitives puisque les livrets n’auront pas été consultés. Les professeurs des jurys du bac de terminale auront donc le droit de les hausser une seconde fois sans avoir le temps de réexaminer les copies.

Comment mieux disqualifier la notation des professeurs ?

Nous nous engageons à signer et faire signer dans les jurys de terminale de cette année la pétition suivante. Elle concerne notre engagement personnel pour les jurys de 2002 et sera envoyée à l’inspection de lettres et au ministère.

Collectif Sauver les lettres www.sauv.net


Pétition à renvoyer à Robert Wainer, Collectif Sauver les lettres, 16 rue Montmartre, 75001 Paris.

Les jurys spécifiques ayant été supprimés pour les épreuves anticipées du baccalauréat 2002 (passées en 2001), nous refuserons de modifier les notes de nos collègues à l’issue des épreuves terminales.

Nous exigeons le rétablissement des jurys spécifiques de fin de première.

 

Nom, prénom

Discipline

Établissement

Ville

Signature



Position de la section Lettres du SN FO LC Cantal sur ce texte.


Motion

Pour imprimer ce texte :  motion_eyrieux.rtf 


Les enseignants de français des lycées Jean-Baptiste DUMAS et BELLEVUE d'Alès, LES EYRIEUX de Bagnols sur Cèze et A. CHAMSON du Vigan, tiennent à exprimer vivement leur mécontentement face à la suppression du jury spécifique de l'EAF (note de service publiée au B.O. n°16 du 19 avril 2001).

Désormais, à l'issue de la session de l'EAF, lors de commissions d'harmonisation, les correcteurs vont attribuer aux élèves des notes provisoires, qui seront cependant transmises aux élèves pendant l'été . Les notes définitives seront arrêtées l'année suivante par les jurys organisés après les épreuves terminales et la consultation des livrets scolaires. Des enseignants de français siègeront dans ces jurys, mais pas forcément les correcteurs concernés.

Ainsi, nous allons corriger des copies en juin, nous réunir en commissions d'harmonisation pour débattre de la notation, mais nous ignorerons la note finalement attribuée.

Par ailleurs on demandera à certains d'entre nous de jouer les professeurs alibi lors de jurys de fin de terminale : il s'agira de donner son accord pour modifier la note donnée par un collègue l'an précédent !

Nous protestons vigoureusement contre cette mesure qui contribue à dévaloriser notre discipline aux yeux des élèves et à nous infantiliser. Elle participe de la désinvolture avec laquelle nous sommes traités depuis plusieurs années ( par exemple, nous devrons appliquer l'an prochain la réforme de première qui n'est pas encore publiée, et amener nos élèves à passer dans de bonnes conditions les nouvelles épreuves du baccalauréat qui ne sont pas encore officiellement arrêtées !)

Il est inadmissible de traiter le corps enseignant, et par ricochet les élèves, avec un tel mépris . Cette mesure démagogique est du même ordre que toutes celles qui ôtent au baccalauréat toute crédibilité, sous prétexte de permettre au plus grand nombre d'élèves de l'obtenir . De plus, elles dessaisissent l'enseignant d'une des responsabilités majeures de son métier : si les notes attribuées peuvent être modifiées par des tiers sans l'accord du correcteur, pourquoi donc corriger avec rigueur et conscience ?

Nous exigeons donc le rétablissement du jury de l'épreuve anticipée de français en fin de première.

15 juin 2001 , lycée JB DUMAS, ALES (30)

http://www.jrm.fr.fm/


Contre les nouvelles procédures de notation de l’EAF,
refusons de cautionner la transformation de l’examen
en simple rite de passage, le bac en brevet des collèges.

Pour imprimer ce tract :  act_harmo.rtf 


Nous refusons la suppression des jurys spécifiques, qui permettaient une double correction réelle et efficace, tout en tenant compte, par la consultation du livret scolaire, du cas particulier de chaque élève.

Nous refusons les commissions d’harmonisation qui délibéreront sans les livrets scolaires des candidats, et ne pourront donc mettre en avant que des paramètres statistiques pour modifier les notes, et qui obligeront les correcteurs à relever leur moyenne sans tenir compte de la qualité réelle du paquet de copies qu’ils ont eu en main.

Nous refusons que soit confié aux jurys de terminale l’examen des copies et la consultation des livrets scolaires car ce serait la fin de la double correction, le professeur de français présent en terminale devant modifier une note sans demander l’aval du premier correcteur qui ne sera pas présent au jury, sans parler de l’arbitraire concernant la note d’oral : le professeur présent au jury n’aura même pas, comme pour l’écrit, une copie sur laquelle s’appuyer pour modifier la note ; sur quel critère objectif pourra-t-il alors se fonder ?

Nous refusons que le livret scolaire devienne l’élément déterminant de jugement pour déterminer la note de l’élève à l’examen. Car c’est de fait l’introduction du contrôle continu : les consignes antérieures précisaient bien que le livret scolaire ne devait être pris en compte que dans les cas d’écart flagrant entre la note de l’examen et la moyenne annuelle, et qu’il n’était pas question de relever une note que les deux correcteurs jugeaient conforme au niveau de la copie d’examen. Or, sans contrôle sur la prestation réelle de l’élève à l’examen, c’est le livret scolaire qui sera déterminant. Pourquoi, alors, encore organiser les épreuves ? L’intention du précédent ministre n’était-elle pas d’ailleurs de supprimer le bac pour le remplacer par le contrôle continu ?

Nous refusons le caractère illégal de cette procédure, qui stipule que " bien qu’étant réglementairement des notes provisoires, les notes attribuées par les correcteurs des épreuves anticipées après harmonisation, seront communiquées aux candidats ". On imagine les pressions possibles sur les correcteurs : comment les candidats comprendront-ils que leur note n’ait pas été relevée, alors que celle de tel autre l’a été ?


Il ne s’agit donc pas de mieux évaluer, mais de moins évaluer, afin d’améliorer les statistiques de réussite au bac. Pour augmenter les statistiques de réussite, on instaure une notation au mieux disant, qui vise à retirer tout sérieux à cet examen anonyme, démocratique et national, et qui, in fine, abuse les candidats plus qu’elle ne les aide.

Nous dénonçons donc cette nouvelle atteinte au baccalauréat. Nous réaffirmons que la massification de l’enseignement secondaire ne pourra être considérée comme un succès que si l’effort politique porte sur l’amélioration du niveau, et non sur la baisse des exigences, que ce soit dans les programmes, dans les épreuves ou dans la notation aux examens.

Nous appelons les collègues convoqués aux réunions d’harmonisation à refuser toute modification de leurs moyennes : si le bac doit être donné, qu’il le soit par les instances académiques, mais sans notre caution pédagogique.

Sauver les Lettres www.sauv.net

06/2001

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