De la fonction de l'évaluation, ou comment faire croire que le niveau monte.


ITEM 5 : Identifiez l'effet produit par la musique sur l'auditoire en indiquant les différentes réactions du public.
Une phrase telle que " La musique des musiciens font rêver les auditeurs. Ils imagine une jeune fille qui cherche son amour." obtient le code 2 ( = en voie d'acquisition).
Le code 1 (acquis) doit être attribué à celle-ci : "L'effet de la musique sur l'auditoire fut : le portrait de la jeune fille, de la tristesse puis un état jouilleux.".

ITEM 6 : (même question que l'item 5, mais sur un autre texte)
L'élève qui a compris l'indifférence du public se voit attribuer le code 1 (acquis) pour une réponse rédigée ainsi : " Le public (les piétons) restent indiferent par le musicien. Personne ne prettent attention à lui "

ITEM 7 : " Ma Fantaisie déployait librement le sortilège de son incantation " . Quel pouvoir de la musique cette phrase exprime-t-elle ?
Il est à signaler que deux notes étaient données à propos de cette phrase:
5. sortilège : action, influence qui semble magique.
6. incantation : chant sacré qui exerce un pouvoir sur les choses, les personnes et les dieux.
La compétence évaluée ici, c'est donc la capacité de lire une note, et non "Choisir une interprétation" comme le prétend le document d'accompagnement.
Un réponse telle que "Elle exprime le pouvoir d'envoûtement que cette musique qui pourtant n'est qu'une fantaisie ensorcèle, envoute ceux qui l'écoute" reçoit le code 1 puisque l'effet magique est identifié.

ITEM 13 : il s'agissait de relever "différents indices" concernant "le décor urbain" pour justifier la réponse fournie à l'item 10 ("Quel sentiment fait naître la photo de Robert Doisneau ?").
Le code 1 (acquis) doit être attribué à toute réponse fournissant un élément au moins.
A quoi bon se fatiguer à expliquer aux élèves que si la question demande plusieurs indices, il ne suffit pas d'en relever un seul...

ITEM 14 : "Comment définiriez-vous la relation qui lie le musicien à son instrument dans les documents 1 et 4 ? Justifiez votre réponse."
Si l'on respecte la consigne de codage, il faut attribuer le code 1 (compétence acquise) à la réponse ci-dessous puisque son contenu est exact, et ce malgré une forme incorrecte :
"La relation qui lie le musicien à son instrument dans les doc 1 et 4 sont de l'amitié très fort car ils sont seuls avec leur instrument, doc 1 l'instrument à un prénom. Je dirais que la relation est presque une relation d'amour."

ITEM 18 : "En vous appuyant sur vos réponses précédentes, présentez les différentes fonctions de la musique qui apparaissent dans ce corpus. (Essayez d'en identifier trois)"
Si l'élève n'en a repéré qu'une, il obtient malgré tout le code 2 (compétence en voie d'acquisition).
Une réponse telle que "Les auditeurs se retrouve emporté avec leurs imaginations, à inventé des personnes ou bien de rire aux éclats ou pleurer" doit être considérée comme exacte puisque seul son contenu est à prendre en compte et que la forme est ignorée.

ITEM 21 : il s'agit de vérifier que l'élève a précisé clairement la situation d'énonciation.
Le cas où le texte produit permet d'identifier seulement l'émetteur ou seulement le destinataire du discours n'est aucunement pris en compte dans le codage prescrit. Or il concerne de nombreux textes...

ITEM 22 : Les consignes de codage précisent qu'il faut attribuer le code 1 si le texte produit est au service de la thèse défendue (éloge de la musique), et le code 9 (compétence non acquise) s'il est majoritairement narratif ou informatif.
MAIS l'énoncé du sujet dit explicitement que la musique est inconnue sur la planète de Zicmu...
Il est donc bien compréhensible que certains élèves, attentifs à l'énoncé, aient veillé à ce que Zicmu informe d'abord son public sur ce qu'est la musique : à quoi bon faire l'éloge de quelque chose dont le public ne sait pas ce que c'est !
Comme cette explication plutôt difficile à formuler, ces élèves scrupuleux (et logiques !) n'ont pas eu le temps de développer d'argumentation et se retrouvent avec un code 9...

ITEM 27 : La compétence évaluée est pompeusement qualifiée d'aptitude à "clore le texte" (p. 19). Or il ne s'agit que de composer "quatre vers libres à la gloire de la musique". Que ces quatres vers figurent à la fin du devoir, même s'ils le sont sans aucune cohérence avec la phrase précédente vaut compétence acquise !


ITEMS 31 ET 32 : ce sont les seuls qui sont destinés à évaluer les compétences en orthographe. Or les seules erreurs qui doivent être comptabilisées sont
- les fautes d'accord "(sujets / verbes, déterminants / noms / adjectifs)" dans l'ITEM 31.
Un élève qui n'en a commis QUE trois obtient le code 1 (compétence acquise); jusqu'à six erreurs (rappelons qu'il s'agit d'un texte d'une trentaine de lignes…), la compétence est considérée comme en voie d'acquisition ! Et il s'agit d'élèves entrés en Seconde !
- les confusions d'homophones grammaticaux "(a / à, ont / on, ce / ceux / se, les formes de participe passé et de l'infinitif etc.)"
Alors qu'il s'agit d'erreurs qui altèrent le sens de la phrase écrite, on doit considérer que la compétence évaluée est en voie d'acquisition jusqu'à trois fautes !
N.B. Puisque, selon les instructions de codage (p. 12), "les textes de 10 à 20 lignes seront évalués normalement", cela veut dire qu'un élève qui aurait produit un texte de 11 lignes, et qui aurait commis 6 fautes d'accords et 3 fautes portant sur des homophones grammaticaux (soit un minimum - les fautes d'usage ne comptent pas - de 9 fautes sur 11 lignes) obtiendrait le code 1 (compétence acquise) pour l'othographe !!

Le niveau monte, on ne cesse de vous le répéter, et on vous le prouve par l'évaluation !

C.F.