Appel Breton


Manifestation à Paris le 7 avril à 13 heures devant l’hôtel Drouot

«ANDRE BRETON : TE BRADER, NON»

Une pétition a été lancée fin décembre à l'initiative d'écrivains (Mathieu Bénézet, François Bon et Laurent Margantin) lorsqu'ils ont appris par la presse la dispersion prochaine à travers une vente aux enchères (du 7 au 17 avril à Drouot) de la collection de peintures, dessins, livres, manuscrits, photographies, objets, assemblés par André Breton dans l'appartement qu'il a occupé de 1922 à sa mort en 1966, au 42 rue Fontaine à Paris.

Cette pétition - intitulée « appel Breton » - s'insurge contre la politique du « laissez-faire » qui a prévalu jusqu'alors et qui aboutit à livrer les pièces de cette collection au « marché de l'art ». Elle vise à obtenir que l'Etat la déclare, dans son ensemble, comme trésor national, afin d'en éviter la dispersion, et que puisse alors être exa- minée la possibilité d'une fondation ou d'un musée permettant d'en conserver l'unité et de la rendre ainsi visible à tout un chacun.

Dossier et signatures sur le site remue.net.
Tract à diffuser : TRACT-BRETON.pdf

Texte de l'appel :

Ne vous inquiétez pas, surtout pas. Début avril 2003 "le fabuleux musée privé d'André Breton sera dispersé à Drouot" (la presse). Ce n'est pas très grave puisqu'on nous promet un CDROM avec visite virtuelle. Dormez en paix, braves gens ! En France on n'a pas le sou pour projeter un musée André Breton. On continuera de parler du "pape" du surréalisme, comme si rien n'avait eu lieu, rue Fontaine. En France on aime les clichés et les écrivains virtuels, il resterait à animer une photo: André Breton vous parle.

Nous n'en dirons pas davantage si ce n'est notre dégoût, notre révolte, notre profonde peine. A l'heure actuelle, seuls des écrivains américains ont réagi, cependant que des acheteurs de même nationalité font déjà offre pour l'appartement André Breton.

Nous ne laisserons pas passer pareille infamie. Nous nous réservons toutes formes de manifestations et d'interpellations aux dites "autorités culturelles françaises". Centre Pompidou, Ministère de la Culture: êtes-vous là ?