Didactique et enseignement du français
Alain Boissinot refuse d'opposer maîtrise des savoirs
et manière de les transmettre. Entre la discipline qui n'est jamais transparente
et la pédagogie qui reste forcément générale, il existe un espace de
recherche propre à la didactique où s'articulent savoir théorique et pratique
de la classe. La préparation au résumé par un travail sur le texte
argumentatif, la grammaire de texte comme moyen de remédier aux difficultés
de rédaction, la présentation des groupements de textes autour d'un
thème sont autant d'exemples de démarches engageant une réflexion didactique 1. Pourquoi la
didactique ? La création des Instituts universitaires de formation des
maîtres (IUFM), la mise en place des trois premiers d'entre eux à titre
expérimental dès la rentrée prochaine, ont ranimé un débat classique et trop
souvent caricatural dans son manichéisme. D'un côté, ceux qui ont la tentation
de définir seulement l'enseignant par la maîtrise d'un savoir universitaire,
disciplinaire et théorique. De l'autre côté, ceux qui rappellent – à juste
titre - que ce qui compte en définitive n’est pas le savoir détenu par
l’enseignant mais le savoir acquis par l’élève, et qui, étudiant les processus
d'acquisition et d'évaluation de ce savoir, font de la pédagogie, au risque,
paraît-il, d'oublier leur discipline... A suivre les prises de position des uns
et des autres, on se prend à rêver, sans doute naïvement, de synthèse... Après
tout, n'y a-t-il pas des enseignants compétents dans leur domaine et en même
temps bons pédagogues ? Que vaudrait un savoir qu'on ne saurait transmettre, à
quoi serviraient des mécanismes d'apprentissage qui tourneraient à vide ? Des
voix s'élèvent parfois pour rappeler ces principes de bon sens : elles
n'empêchent pas l'affrontement de se prolonger, chaque camp se battant contre
l'image caricaturée de l'autre (et il faut bien dire que, de part et d’autre,
certains appellent la caricature ... ). Il y a plusieurs raisons à cette persistance d’un débat
stérile. D'abord, il est clair que derrière la discussion théorique se
dissimulent (mal) des luttes d'influence pour le pouvoir dans les divers lieux
institutionnels. Le risque est grand, dès lors, que l'organisation des IUFM,
par exemple, soit le fruit d'un arbitrage entre les groupes de pression en
présence et non d’une réflexion en profondeur sur les besoins des enseignants
en formation. Mais une raison plus fondamentale du caractère décevant du débat
est l'imprécision des notions utilisées et la méconnaissance d'un domaine de
recherche qui nous semble pourtant essentiel : la didactique. Celle-ci ne bénéficie pas de lieux de recherche institutionnellement
reconnus. Pourtant, depuis une vingtaine d’années, des travaux importants ont
été menés par des individus ou des groupes engagés dans une réflexion sur
l'enseignement du français et sur la formation des maîtres : universitaires,
enseignants d’école normale, inspecteurs, revues de spécialistes (Le
français aujourd'hui, revue de l’association Française des Enseignants de
Français, ou Pratiques)... Les Réflexions sur l'enseignement du
français, publiées par la commission de réflexion mise en place par le
ministère en 1983 et animée par Jean-Claude Chevalier, illustrent bien la
fécondité de ce travail. Le développement des MAFPEN a fourni un cadre à des
enseignants soucieux de réfléchir sur leurs pratiques. Enfin la création des
concours internes comportant une épreuve de didactique (le terme s'est imposé
même lorsqu’il ne figure pas dans la définition officielle de l'épreuve) et la
nécessité de proposer des formations adaptées ont accéléré le mouvement de
réflexion[2]
. Ainsi se dessine peu à peu un espace propre de la didactique. 2. Tentatives de
définition : didactique et pédagogie Un premier effort de
clarification doit définir la didactique par rapport à la pédagogie. « On peut affirmer schématiquement que la pédagogie
définit des méthodes, des démarches qui permettent de guider l'élève
dans des apprentissages variés... et l'on parle par exemple de
« pédagogie différenciée » ou de « pédagogie par
objectifs ». La didactique, quant à elle, s'affirme davantage comme une
réflexion sur ce que l'on nomme les « savoirs savants » et la façon de les
transposer - pour tout ou partie - afin de les rendre accessibles aux
élèves (... ). A titre d'exemple, préciser dans un devoir que,
pendant que les élèves travaillent en groupe, le professeur « circule dans
les rangs pour donner des conseils » relève de là pédagogie, et en
l'occurrence, des façons de l'individualiser ; indiquer les questions
posées aux groupes et les réponses attendues relève de la
didactique. Quand on en vient à l'élaboration du commentaire composé, montrer
comment s'opère le passage de l'analyse à la synthèse relève de
la didactique. Expliquer comment l'élève sur sa feuille et le professeur à son
tableau soulignent ou encadrent relève de la pédagogie. Certes ces exemples
sont extrêmes et les frontières sont souvent plus difficiles à tracer.
Didactique et pédagogie s'opposent en effet souvent seulement par des
« angles d'attaque » différents. Là où la pédagogie étudie par
exemple les vertus de la démarche inductive, la didactique réfléchit à
l’enchaînement des questions permettant de guider les recherches des
élèves. Là où la pédagogie explique qu'un élève, placé en situation de
recherche, se fabrique ses propres savoirs, la didactique se
préoccupe des recherches à faire mener et rassemble les moyens (choix
des textes, « questionnement », documents complémentaires) donnant à
ces recherches toutes les chances d'aboutir »[3]. La pédagogie est donc largement transdisciplinaire.
La didactique - même si elle doit s'ouvrir à des dimensions interdisciplinaires
- se situe, elle, dans le cadre de la discipline : ce qui pose le problème de
son articulation avec le champ disciplinaire concerné, pour nous ici
l'enseignement du français. 3. Didactique et
discipline Il paraît évident qu’on ne saurait, sinon de façon
polémique, opposer la recherche didactique et la maîtrise d’un savoir théorique
: comment réfléchir à la transmission d'un savoir qu'on ne posséderait pas ? Ce qui par contre étonne, c'est qu'on ait pu croire que le
savoir théorique se suffisait à lui-même et qu'un enseignant pouvait faire
l'économie d'une réflexion didactique. Diverses raisons à cela, en ce qui
concerne le français. On a longtemps postulé, autour d'une langue correcte et
des grands textes de la littérature, une connivence culturelle entre maîtres et
élèves. L’adhésion au savoir proposé étant supposée acquise d'avance, enseigner
allait de soi : on pensait pouvoir se contenter de constater une
reconnaissance. On sait que les évolutions de la société et du système scolaire
ont rendu cette position difficilement tenable. D'une autre façon - mais
l'effet est le même - on a pu croire il y a quelques années qu'il suffisait de
libérer la parole des élèves, d'ouvrir la classe à leurs pratiques culturelles,
pour résoudre les problèmes : démarche qui suggérait bien des
transformations pédagogiques, mais qui escamotait la didactique. En fait, celle-ci ne peut se développer que si l'on
accepte deux idées : - il y a bien un savoir et des savoir-faire à
transmettre aux élèves, mais cette transmission ne va pas de soi : le savoir
n'est pas transparent. - aucune pédagogie, si efficace et nécessaire soit-elle,
ne peut à elle seule résoudre ce problème de transmission parce qu'elle laisse
échapper des problématiques qui sont, précisément, du ressort de la didactique
(par exemple, dans quel ordre et selon quelle progression introduire les
savoirs ?). 4. L'autonomie relative de la didactique S'il ne peut y avoir, sans savoir théorique, de
didactique, celle-ci ne consiste pas pourtant en une (ou des) théorie(s)
appliquées). La relation entre théorie et didactique est plus complexe. Deux
exemples : - il est parfaitement légitime, pour des raisons
d'efficacité didactique, de simplifier provisoirement des questions trop
complexes pour les élèves de tel ou tel niveau. De même qu'en physique, pour
adapter un problème, on décide parfois, par convention, de ne pas tenir compte
de certains aspects d'un phénomène, de même en français on acceptera de
simplifier un modèle théorique (par exemple telle description linguistique du
fonctionnement du dialogue). Le choix d'opérer cette simplification, la façon
de le faire, relèvent en propre de la didactique. - la réflexion didactique provoque souvent des chocs en
retour sur la théorie. Les analyses menées par de nombreux chercheurs sur les
textes non littéraires, l'intérêt manifesté par des linguistes pour le
fonctionnement propre de la langue orale, sont des réponses à des
questionnements et à des difficultés d'ordre didactique autant que l'inverse
(il y a là sans doute un trait qui caractérise davantage les disciplines liées
aux sciences sociales et aux pratiques culturelles que les disciplines liées
aux sciences exactes). Entre théorie et didactique doit donc s'établir un
va-et-vient constant. 5. La progression Une des questions essentielles que rencontre la didactique
est celle de la progression. Les programmes de français de second cycle, par
exemple, définissent les objectifs généraux de l'enseignement du
français : « pratique raisonnée de la langue, formation d'une
culture, acquisition de méthodes de pensée et de travail ». Ils décrivent
par ailleurs des méthodes de travail préconisées, énumèrent des notions et des
savoir-faire à acquérir, suggèrent des listes de textes à étudier. Il reste à
traduire tout cela en programme de travail, à ménager une progression aussi
efficace que possible, éventuellement à proposer des outils de travail
adaptés : on se contentera ici, pour illustrer ces perspectives,
d'esquisser quelques exemples de démarches engageant une réflexion didactique. 6. Préparer au résumé L'un des exercices du baccalauréat, en français, est le
résumé de texte. L'exercice est assez rigoureusement codifié : il s'agit
de réduire au quart de sa longueur un texte d'environ 700 mots, en respectant
plusieurs contraintes : conserver l'ordre du texte, le point de vue de
l'auteur, éviter de reprendre les expressions du texte, s'abstenir de tout
commentaire personnel. Mais ces indications, qui définissent l'exercice, ne
disent en rien comment le préparer, sauf à penser, ce qui est pour le moins
discutable, qu'il suffit de faire des résumés pour apprendre à résumer. Sinon,
force est de se poser des questions dont nous voudrions suggérer qu'elles sont
d’ordre didactique et qu'elles engagent, en même temps, des problématiques
théoriques. Résumer le texte au quart c'est, comme on le dit souvent,
conserver l'essentiel et éliminer l'accessoire. Mais qu'est-ce qui est
essentiel ? L'élève ne peut répondre à cette question que s'il a compris le
texte en profondeur. Autrement dit, l'exercice ne se ramène pas à une réduction
mécanique, réalisable à l'aide de recettes appropriées, comme on le voit
parfois suggéré, mais suppose un temps préalable de
compréhension/interprétation du texte à résumer : on résume ce qu'on a compris
du texte. A un schéma linéaire et simplificateur T à t on préférera donc le schéma triangulaire suivant compréhension T ä æ
t Or, comprendre un texte - et l'on rencontre ici des
recherches théoriques sur la lecture - c'est formuler et vérifier une hypothèse
d'interprétation sur ce texte, hypothèse qui s'appuie notamment sur
l'identification du texte comme relevant de tel ou tel type textuel. On ne lit
pas de la même façon un texte narratif, une description ou un texte
argumentatif. Suivant le cas, on ne considérera pas non plus comme essentiels
les mêmes éléments : dans une narration, on privilégiera les repères
chronologiques ou les verbes marquant les étapes du déroulement de
l'action ; dans une argumentation, les thèses en présence et les arguments
utilisés pour ou contre l'une ou l’autre de ces thèses. Ces éléments
correspondent à des marques grammaticales différentes : par exemple,
l'alternance des temps du passé (passé simple/imparfait) dans une narration, ou
les marqueurs logiques (donc, mais, cependant...) dans une argumentation. Une progression didactique cohérente replacera donc
l'exercice de résumé dans le cadre d'un travail préalable sur la typologie
textuelle. Divers travaux de recherche proposent en ce domaine des modèles
descriptifs qui sont de bons outils de travail[4]
(3). Cette réflexion sur les types de textes permettra aussi de situer le
résumé par rapport à d'autres exercices. Ainsi, au baccalauréat, le résumé se
pratique en général sur des textes argumentatifs. Or la discussion ou la
composition française consistent à produire des textes argumentatifs. D'autre
part, le programme de second cycle prévoit l'étude de plusieurs philosophes du
XVIIIe Siècle, dont les oeuvres ont très souvent une fonction argumentative. La
notion de texte argumentatif, commune à tous ces exercices, permettra donc de
les relier et de profiter, pour chacun, des notions acquises en pratiquant les
autres. Enfin, si l'on admet que le type de texte argumentatif
fait appel tout particulièrement à certains procédés linguistiques (valoriser
ou dévaloriser une opinion, articuler des arguments, développer un exemple,
rapporter les propos d'autrui ... ), on pourra mener un travail sur la langue
conjointement avec l'étude de ce type de texte. Par exemple, l'analyse des
différentes formes du discours indirect trouve très bien sa place dans un
entraînement à la lecture et à l'écriture des textes argumentatifs, où il
s'agit souvent de citer pour la réfuter la thèse d’un adversaire. Sollicitant divers savoirs théoriques (d’ordre
linguistique, rhétorique, littéraire), les questionnant en retour, la
didactique cherche donc ici à construire une progression qui : - repose sur une analyse des mécanismes de lecture et des
divers types de textes, - relie le résumé à d'autres exercices scolaires, - prenne appui sur un travail de « grammaire »
construit, non dans l'abstrait, mais en fonction des textes étudiés et de
l'exercice pratiqué. 7. Rédaction et grammaire textuelle Si un premier temps du résumé est la compréhension du
texte, le dernier est la rédaction par l'élève de la version abrégée de
celui-ci. L'interdiction de réutiliser les expressions du texte de départ,
l'obligation de le réduire au quart impliquent une reformulation totale, la
recherche d'une précision et d'une densité extrêmes. De telles contraintes sont
un impitoyable révélateur des difficultés de rédaction rencontrées par les
élèves. L'analyse de ces difficultés, la recherche de moyens d'y remédier sont
un autre enjeu pour la didactique. Au moins en France, c'est largement en réponse à ces
problèmes que s'est développée ce qu’on appelle aujourd’hui la grammaire
textuelle. Elle attire notre attention sur le fait que les difficultés rencontrées
par les élèves portent moins sur les points auxquels étaient consacrés les
cours de grammaire classique (et qui relevaient d'une grammaire de la phrase),
que sur des phénomènes linguistiques qui mettent en jeu la cohérence des
phrases entre elles dans un énoncé suivi (procédés de substitution pronominale
ou lexicale, utilisation des termes de liaison, organisation du système
temporel, progression de l'information...). Par là, la grammaire textuelle
élargit le cadre du travail sur la langue et jette des ponts avec l'analyse
rhétorique et littéraire des textes. Il est significatif que ce domaine de
recherche ait été développé par des chercheurs particulièrement sensibilisés
aux problèmes de didactique[5]. 8. Le groupement de textes Les nouveaux programmes de second cycle déconseillent
l'étude de fragments isolés et invitent à replacer les textes dans le cadre de
l'étude d'une oeuvre intégrale ou d'un groupement de textes. Il s'agit de
réunir, autour d'un thème ou d'une problématique communs, quatre ou cinq
passages autour desquels va s'organiser, pendant quelques séances, le programme
de travail. La démarche la plus pauvre, du point de vue didactique, consiste à grouper
cinq textes autour d'un thème commun présenté comme tel dès le départ aux
élèves (par exemple : « l'esclavage vu par les philosophes du XVIIIe
siècle »), puis à étudier successivement les cinq textes, quitte à
suggérer ensuite une rapide « synthèse ». On peut, à la lumière de
recherches contemporaines, préférer une autre approche du groupement. Le fait de réunir cinq textes, pris solidairement comme
objet de travail, incite l'esprit à chercher entre eux des principes de
rapprochement. Mais rien n'oblige à figer dès le départ ces rapprochements. Au
contraire, le jeu des lectures parallèles suggère en général une pluralité de
confrontations possibles, mettant en cause le genre littéraire, le type de
texte, les thèmes abordés, les techniques littéraires ou stylistiques utilisées
etc. Les mêmes cinq textes peuvent donc susciter plusieurs groupements ;
la formulation définitive du groupement peut être à l'horizon du travail et non
au point de départ. Cette démarche suppose-que l'enseignant ait préalablement choisi
les textes proposés aux élèves en tentant d'anticiper sur les effets que
produit leur rapprochement (mais l'on ne peut pas tout prévoir... heureusement
!). On est ici renvoyé à des champs de recherche sous-jacents à la pratique
scolaire du groupement de textes. Sont sollicités, par exemple, les travaux sur
les diverses façons de classer et catégoriser les textes[6]
ou les recherches de G.Genette sur la "transtextualité"[7].
Ces savoirs aident l'enseignant à orienter les effets que peut produire le
rapprochement des textes et à répondre à des questions qui déterminent une
stratégie didactique : par exemple, comment introduire en classe les
textes retenus ? Tous à la fois ? L'un après l'autre ? L'un puis
les autres ? En ce cas, lequel d'abord ? Autant de choix
possibles qui induiront des effets de lecture différents[8]. 9. Conclusion Ces tentatives de définition, ces exemples sont sans doute
trop rapides. Nous voudrions pourtant suggérer par là quelques propositions
simples : d'abord, que la réflexion sur l'enseignement et la formation des
maîtres ne doit pas se limiter à un débat (un duel ?) entre théoriciens et
pédagogues : la didactique est le lieu de recherche et de formation où
devraient venir s'articuler savoir théorique et pratique de la classe. Ensuite, que la relation entre savoir théorique et
didactique devrait être, comme on disait naguère, dialectique : la
didactique questionne en retour les théories, signale des champs de recherche à
défricher. De ce dialogue peut naître, en classe, une culture vivante. Enfin, que la didactique, même si elle se pense au départ
dans le cadre de la discipline (quitte à remettre en cause la définition et les
frontières de celle-ci), peut aussi s'ouvrir à l’interdisciplinarité :
faute de place, nous nous contenterons ici de signaler cette perspective. Alain Boissinot [1] Alain Boissinot est professeur de lettres supérieures
au lycée Louis le Grand à Paris. Il dirige aussi la collection « Techniques
du français » aux éditions Bertrand Lacoste et a publié deux manuels
destinés aux classes du second cycle. [2] Le rapport de l'agrégation interne de lettres
modernes 1989 propose à la fois une réflexion très convaincante sur le rôle de
la didactique et, à partir du sujet du concours, des suggestions précises et
stimulantes sur la façon de travailler le groupement de textes. On peut espérer
que ce rapport, rédigé par K. Weinland et Y. Chevrel, fera jurisprudence. A
noter que le rapport de l'agrégation interne de lettres classiques 1989 fournit
au contraire l'exemple d'une bien fâcheuse évacuation de la dimension
didactique, voire de contradictions, préoccupantes pour les futurs candidats,
avec les programmes officiels de second cycle. Il est vrai que si, en lettres
modernes, la didactique fait l'objet dune épreuve spécifique, en lettres
classiques elle est confondue avec la composition française traditionnelle:
ambiguïté sans doute pernicieuse. [3] Rapport de
l'agrégation interne de lettres modernes 1989. [4] cf. le n° 79
du Français aujourd’hui, « Classes de textes/Textes en classe - (1987). [5] Voir
notamment Bernard Combettes, Pour une grammaire textuelle, De Boeck/Duculot,
(1983). [6] cf. le n° du
Français aujourd'hui cité ci-dessus. [7] cf.
notamment Introduction à l'architexte (1979) et Palimpsestes (1982). [8] Le rapport
d'agrégation interne de lettres modernes cité ci-dessus présente sur ces
questions une réflexion exemplaire.